Choisir la bonne essence de bois pour une terrasse peut s’avérer un véritable casse-tête. Entre la durabilité, l’esthétique et le coût, pensez à bien vous informer pour faire le meilleur choix. Certains bois comme le teck ou l’ipé sont réputés pour leur résistance naturelle aux intempéries, tandis que des essences locales comme le pin traité peuvent offrir des alternatives plus économiques.Les amateurs de matériaux écologiques privilégieront des bois certifiés FSC, garantissant une gestion durable des forêts. Chaque essence a ses spécificités, et pensez à bien les connaître pour que votre terrasse allie à la fois beauté, longévité et respect de l’environnement.
Les critères de choix pour une lame de bois de terrasse
Avant d’arrêter votre décision, quelques critères concrets méritent toute votre attention. La classe d’emploi du bois, en particulier, permet de jauger sa capacité à résister aux conditions extérieures. Pour y voir plus clair, voici quelques situations typiques rencontrées selon la classe d’emploi :
- Classe d’emploi 3 : s’adresse aux lames telles que le mélèze. Ce type de bois s’utilise en extérieur sans contact direct avec le sol, pratique pour des terrasses surélevées ou posées sur lambourdes.
- Classe d’emploi 4 : concerne des essences comme l’ipé ou le cumaru. Ici, le bois supporte le contact direct avec le sol ou l’eau douce, et s’adapte aux terrasses installées dans des zones humides.
- Classe d’emploi 5 : réservé aux bois comme le padouk, capables d’affronter un contact permanent avec l’eau salée, par exemple en bord de mer.
Les systèmes de fixation
Le choix du système de fixation conditionne aussi la qualité finale de votre terrasse. Vetedy, par exemple, développe le système Softline, compatible avec des essences comme le padouk, l’ipé, le teck ou le jaya. Ce dispositif invisible mise sur la solidité et la discrétion, tout en préservant la surface du bois. Résultat : une terrasse soignée, sans vis apparentes, qui résiste à l’épreuve du temps.
Le bois composite
Envie d’une alternative au bois massif ? Le bois composite s’impose comme une solution moderne. Plusieurs fabricants, dont Géolam, UPM et Forexia, commercialisent des lames composées de fibres de bois et de plastique recyclés. Ce matériau conjugue résistance aux intempéries et simplicité d’entretien, ce qui séduit de plus en plus de propriétaires soucieux de durabilité.
Pour résumer, faire le bon choix passe par une analyse attentive de la classe d’emploi, du système de fixation et, pourquoi pas, des alternatives comme le bois composite. Ces éléments pèsent lourd dans la balance si l’on souhaite conjuguer esthétique, robustesse et praticité.
Les différentes essences de bois disponibles
Avant d’arrêter définitivement votre sélection, mieux vaut explorer les caractéristiques des principales essences présentes sur le marché. Ce tour d’horizon vous aidera à cibler celles qui répondent vraiment à vos contraintes :
- Bois résineux : D’origine européenne, ils regroupent l’épicéa, le pin, le douglas et le sapin. Leur accessibilité et leur facilité de traitement les rendent attractifs, à condition d’accepter un entretien régulier pour préserver leur intégrité.
- Bois exotiques : Venus d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud, des essences comme le teck, l’itauba, le padouk ou l’ipé affichent une résistance naturelle remarquable face aux intempéries et aux insectes. L’ipé se distingue avec sa densité impressionnante (900 à 1200 kg/m3) et ses performances sur le long terme.
- Lame en mélèze : Originaire d’Europe du Nord, de Russie ou des Alpes, le mélèze (500 à 600 kg/m3) nécessite un huilage régulier pour prolonger sa durée de vie. Sa teinte chaleureuse et sa facilité d’installation séduisent les amateurs de bois authentique.
- Lame en cumaru : Imputrescible mais moins stable que l’ipé, le cumaru réclame un séchage soigné et une fixation vissée pour éviter les déformations au fil des saisons.
- Bois traités : Pin autoclavé et frêne thermo-traité gagnent en durabilité grâce à des traitements chimiques ou thermiques. Le pin autoclavé reste abordable, mais le recours à des substances chimiques, parfois contenant pesticides ou colorants, peut soulever des questions environnementales.
- Bois composite : Mélange de fibres de bois et de plastiques recyclés, les lames composites (Géolam, UPM, Forexia) séduisent par leur robustesse, leur stabilité et leur faible entretien. Elles offrent un compromis durable à ceux qui souhaitent limiter la maintenance tout en bénéficiant d’un aspect bois naturel.
Chaque essence possède ses propres qualités, ses exigences d’entretien et ses limites. Prenez le temps de confronter vos besoins à l’environnement de votre terrasse : climat, exposition, fréquence de passage, et exigences esthétiques. Un choix lucide dès le départ évite bien des déconvenues plus tard.
Les avantages et inconvénients de chaque essence
Voici, pour y voir plus clair, un point sur les forces et faiblesses de chaque essence fréquemment utilisée :
- Lame en mélèze : Sa provenance européenne assure une bonne disponibilité, et sa densité (500-600 kg/m3) lui donne de la tenue. En revanche, il supporte mal les environnements très exigeants et réclame un huilage suivi pour ralentir le grisaillement et l’usure.
- Lame en ipé : Originaire d’Amérique du Sud, il incarne la référence en matière de durabilité. Sa densité hors norme (900-1200 kg/m3) et son classement en emploi 4 lui garantissent une longévité à toute épreuve. C’est le choix des terrasses exposées, pour qui l’entretien ne fait pas peur.
- Lame en padouk : Ce bois africain mise sur une couleur vibrante, orange violacé, qui évolue vers un gris argenté au fil des saisons. Classé en emploi 5, il fait face aux pires conditions sans sourciller. Sa stabilité et sa résistance naturelle en font un outsider solide, même en bord de mer.
- Lame en cumaru : Également sud-américain, le cumaru se distingue par son imputrescibilité. Il exige toutefois une pose rigoureuse (fixation vissée, bois bien séché) pour éviter des déformations, car il réagit aux variations d’humidité plus que l’ipé.
- Lames en pin autoclavé : Traitées pour résister aux intempéries, ces lames présentent un bon rapport qualité/prix. Attention toutefois à la composition des traitements utilisés, qui peuvent inclure des substances controversées pour l’environnement.
- Lames en pin et frêne thermo-traitées : Le recours à la chaleur améliore stabilité, solidité et durabilité sans ajout de chimie. Ces options séduisent ceux qui cherchent un compromis entre performance et entretien réduit.
- Lames en accoya : Traitées par acéthylation, elles offrent une résistance et une stabilité nettement supérieures, tout en constituant une alternative respectueuse de l’environnement face aux bois tropicaux.
Chaque bois a sa personnalité, ses atouts et ses faiblesses, façonnés par sa région d’origine et son mode de traitement. Prendre le temps d’évaluer ces paramètres, c’est s’éviter des regrets et garantir une terrasse aussi durable qu’accueillante. Le choix final, lui, ne tient qu’à un fil : celui de vos envies, de votre terrain et du regard qu’on posera, années après années, sur ce nouvel espace de vie.


